Mardi, 22. novembre 2022 Après un premier appel à observer le ver luisant cet été, la Ville de Neuchâtel et la plateforme de science citoyenne « Nos voisins sauvages » invitent à nouveau la population à annoncer leurs observations d’animaux à la saison froide. Les mesures d’extinction des lumières dans la capitale cantonale permettent la circulation plus aisée des mammifères, et donc de plus grandes opportunités de les apercevoir. Ils sont aussi craintifs que discrets, et vivent en parallèle de nos existences tumultueuses, sortant la nuit pour se nourrir ou rencontrer des partenaires. Renards, fouines, blaireaux, et même des chevreuils sont parfois surpris dans les jardins potagers des zones de villas comme des quartiers plus denses. Mais il reste difficile, pour les scientifiques, de brosser le tableau d’ensemble des populations de mammifères et de leurs déplacements dans l’espace urbain. C’est pourquoi la plateforme de science citoyenne « Nos voisins sauvages » lance un nouvel appel aux habitant-e-s de la ville de Neuchâtel, en leur demandant d’annoncer tout indice, photo, descriptif d’animaux observés ou de traces de pas dans la neige, par le biais du site internet neuchatelville.nosvoisinssauvages.ch. Le nom de cette nouvelle action : « A qui profite la nuit ? » Toutefois, les observations diurnes d’animaux sauvages sont également les bienvenues ! La nuit sur la ville « D’une part, certains quartiers de la commune sont moins bien documentés, à l’instar de Corcelles ou des hauts de Peseux, relève Michel Blant, l’un des initiateurs de la plateforme, mais de plus, les nouvelles mesures d’extinction nocturne auront sans doute un impact sur le comportement des animaux, en élargissant leur aire de circulation. » Le spécialiste en étude et management de la faune sauvage précise que les données récoltées par les habitant-e-s sont transmises au Centre suisse de cartographie de la faune (CSCF). La Ville a en effet décidé de réduire drastiquement l’éclairage public nocturne, en premier lieu pour lutter contre la pollution lumineuse et préserver la biodiversité en ville. Des mesures qui ont été accélérées sous l’effet de la crise énergétique et des risques de pénurie au niveau national. « Hormis au centre-ville et sur les grands axes, tous les réverbères vont être éteints entre minuit et cinq heures du matin, rappelle Mauro Moruzzi, responsable du Dicastère du développement durable. Nous nous réjouissons de savoir que la troisième ville de Suisse romande peut devenir un lieu privilégié de l’observation de la faune nocturne, en sachant que cette dernière s’épanouit davantage à l’abri des lumières artificielles », souligne le conseiller communal. Safari urbain Une rencontre nocturne avec un mammifère sauvage comme le blaireau ou le renard est absolument sans danger. Il faut évidemment éviter de les poursuivre ou de les attirer avec de la nourriture, la faune étant plus apte à la survie en cherchant par elle-même à couvrir ses besoins. A noter encore que la plateforme d’annonce d’observations permet de télécharger des photos ou vidéos prises sur le vif. Les biologistes peuvent ainsi aider à reconnaître un animal ou des traces dans la neige, lorsqu’on n’est pas sûr soi-même de l’identifier. Grâce aussi à la localisation et à l’heure de l’observation qui peuvent être annoncées, on pourra se rendre compte de l’évolution des comportements de la faune urbaine et de ses déplacements. Alors, à vos appareils photos et smartphones pour démarrer le safari urbain ! Renseignements complémentaires : Laetitia Estève, chargée de projets, Office de l’environnement, 032 717 77 76 Michel Blant, Nos Voisins Sauvages - Antenne romande, 079 228 11 85